Enjeux ressources

Une rubrique “étudiants” est créée sur l’espace de l’Institut Michel Serres pour rassembler les initiatives et les activités portées par les jeunes.
Les étudiants ont donc le double des clefs de la maison « ressources et biens publics », illustration par les mots et les actes de la question : quelle jeunesse laissons-nous à la planète ?
C’est l’occasion d’analyser l’état de la transition sociétale et écologique en gestation actuellement et de comprendre par eux-mêmes quel sens donner à la société qu’on leur prépare pour les 10-15 années à venir. Du local au global. Deux « chantiers » sont présentés ici.

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La plateforme « transition sociétale et écologique en Rhône-Alpes » est portée par « ControverSciences » (voir leur site), initiative étudiante , qui pose un regard frais sur les grandes questions de notre temps. Primo, par l’analyse ouverte et partagée des controverses scientifiques et, secundo, par l’invention d’un espace dans lequel la controverse sur les voies de la transition est appréhendée par la démarche scientifique. Le travail fait en amont depuis deux ans par les étudiants de biologie de l’ENS de Lyon dans le cadre du cours « Science et Société » permet d’annoncer quelques bonnes nouvelles.

  • 1. Des étudiants suivant une formation disciplinaire peuvent s’investir dans la problématique sociétale, s’approprier pleinement les concepts et le vocabulaire, faire le point et la synthèse et devenir force de proposition.
  • 2. Les ingrédients de la démocratie participative en temps réel sont ainsi réunis dans le cas de la plate-forme sur la transition régionale. Par la même occasion, les étudiants démontrent un potentiel politique intact chez les jeunes.
  • 3. Ce genre d’exercice collectif en tant que démarche intellectuelle a un intérêt supplémentaire : il transgresse les frontières entre enseignement et recherche. Pourquoi ? Parce qu’il impose aux étudiants de descendre dans la cité en apportant les outils de la méthode scientifique en l’intégrant aux débats, initiatives, propositions.

Cette même démarche reste de mise pour un deuxième chantier : la plateforme qui fait l’inventaire et la synthèse du « paysage global des ressources agro-alimentaires » (voir la rubrique Resource Landscape). Notre analyse identifie les ressources agro-alimentaires (connaissance, gestion,exploitation, commercialisation) comme le maillon faible de la géopolitique à présent. Ce travail a été initié et structuré par Wendy Leeds-Hurwitz (Université du Wisconsin) et Hubert Pinon, deux de nos partenaires historiques. Il a été réalisé par les étudiants de l’ENS de Lyon et de l’ISARA de Lyon dans le cadre du cours avancé « Bioresources and biodiversity » , avec une synthèse produite par Pauline Fournier et Aurélien Oosterlink. La perception qui en ressort permet de comprendre les enjeux actuels et les rapports de force géopolitiques du moment sur la très sensible question des ressources.

Dans les deux initiatives, il s’agit de plateformes participatives. Les lecteurs sont invités à apporter leur contribution. Consultez la synthèse dans le Rapport Annuel 2015 Appendix 1

Ioan Negrutiu, le 30 novembre 2015

Article publié ou modifié le

19 avril 2017