Cours de juin 2012 dans le cadre du Master Biosciences

Cours dans le cadre du Master Biosciences :

Biological Resources and Biodiversity 2012
(an eco-evo-devo view on processes shaping the biosphere)

Organizers : Catherine Hänni (DR CNRS) et Ioan Negrutiu (Pr). Contact : ioan.negrutiu-at-ens-lyon.fr, Master BioSciences, ENS Lyon

Pedagocic team : Florian Douam, Catherine Hänni, Benoit Landrin, Ioan Negrutiu, Morgane Ollivier et Aurélie Vialette (ATER), Jonathan Schnabel

http://biologie.ens-lyon.fr/masterbiosciences/presentation-des-ue-1/les-ue-europe/biodiversity/

This advanced course provides a state-of-the-art knowledge on the conceptual and methodological advances in the field of biodiversity considered more globally as a dynamic and renewable resource system in a highly anthropized biosphere. The issue of biodiversity is dealt with from various standpoints : significance, means of quantification, losses and causes, conservation strategies, its value. In order to understand how evolution is producing such an astonishing adaptive diversity through co-evolutionary processes, a variety of tools presently available are being used to evaluate the underlying functions and to decipher the mechanisms at work at various scales of organization, such as molecular, organismic, population and ecosystemic. In parallel, the issue of agriculture is discussed, with emphasis on the domestication processes. A fundamental and controversial question will be that of the directed selection which has generated a broad range of adapted and specialized genetic variants for extensive human use. Breeders are now solicited in the frame of global planetary needs (demographic evolution, hunger, poverty, trade) to increase resource productivity. In this context, we need to understand what is the overall potential, but also what are the actual limits, of the available genetic resources in order to ensure their sustainable management. We will therefore question the consequences of agro-economy in terms of breakdown of nutrient cycles and resource regeneration capacity (biocapacity). This raises the problem of developmental models our society is based upon. In this respect, the course investigates the area of ecosystem services and the associated methods used to provide monetary value to functions provided by the biosphere (CO2 trapping, air and water purification, soil fertility, food and feed production, biodiversity per se etc). This makes it possible to evaluate the environmental costs of human activities and integrate them in economic and political decisions. In such a new frame of thinking, a series of rare resources might acquire increased monetary and social values, i.e. become public goods. Finally, collective scientific expertise is becoming current practice (see for ex. GIEC, MEA, IAASTD, INRA...) in a process in which interdisciplinary thinking and acting provides support to economic and political decision making with emphasis on long term approaches in conservation and restoration ecology / engineering.
During the course, the students take a field trip to illustrate several of the subjects in discussion.

Ce cours se déroule sous la forme d’un colloque scientifique avec comme invités des spécialistes du monde entier et fait, à travers concepts et méthodologies, l’état des lieux de la biodiversité, considérée plus globalement comme un système dynamique de ressources biologiques. Des ressources renouvelables et soutenables à la fois. La question de la biodiversité est posé à divers niveaux : signification, comment la mesurer, perte et causes, sa « valeur ». Combien coûte une espèce ? Pour comprendre comment l’évolution produit une si étonnante diversité adaptative, nous avons aujourd’hui les outils pour déchiffrer ses fonctions et les mécanismes associés à toutes les échelles : moléculaire, de l’organisme, de la population, de l’écosystème, de la biosphère. En parallèle, nous allons nous pencher sur l’agriculture – comme démarche de domestication, de bouleversement des cycles de nutriments et des ressources de la nature – qui pose les questions allant de la biocapacité / productivité des systèmes biologiques aux modèles de développement, passés et présents, issus de l’anthropisation de la biosphère. Dans cet esprit, l’étude des écosystèmes va plus loin, pour s’intéresser à la notion des « services des écosystèmes » et aux méthodes utilisées pour donner des valeurs en équivalent monétaire aux fonctions de la nature (captation de CO2, purification de l’air, de l’eau, fertilité des sols, voir la biodiversité elle-même etc), permettant ainsi de répercuter les coûts environnementaux que notre économie engendre et de lui faire admettre la vérité écologique. C’est le premier grand pas en direction de la « transition écologique » de nos sociétés.
L’écologie est également une forme de penser certaines ressources comme des biens publics/communs. Cela nous amène à poser la question de leur valeur monétaire et sociale, dans le but de mieux gérer (la marchandisation de) leurs usages. Enfin, les résultats des expertises scientifiques collectives (GIEC, MEA, IAASTD, INRA...) seront discutés afin d’illustrer le rôle et la part du débat scientifique dans la prise de décision politique traitant de l’ensemble de ces questions, et notamment de la conservation et de la restauration écologique.
Le cours est assorti d’une sortie sur le terrain.

Article publié ou modifié le

13 mars 2012