Risques lents, systémiques.

La caractéristique qu’ont en commun les processus évoqués dans Vocabulaire et Grammaire (santé commune, pollutions, climat, biodiversité, etc.) est la nature insidieuse des risques qu’ils comportent. On parle de risques lents, systémiques (IRGC, 2013 ; The Lancet, 2017 ; WEF, 2020 et 2022) pour la santé des personnes et des milieux naturels. C’est pourquoi, c’est une autre conception de l’incertitude qu’il s’agit de prendre en compte. Les risques lents se caractérisent par des trajectoires non-linéaires et donc difficiles à anticiper et solutionner par des approches politiques et économiques conventionnelles, dans des cadres strictement comptables et suivant les règles de marché. Le système agricole, par sa dépendance des cycles, fonctions et services de la nature, porte en lui les risques les plus directs de ce que représente une expérimentation à échelle planétaire « des logiques techno-marchandes d’artificialisation et de remodelage des milieux », donc de tous les êtres vivants (Bitoun et Dupont 2017).

Notes
Bitoun P et Dupont Y (2017) Agriculture : les raisons de la colère. Libération 24/02/2017, p. 24.
IRGC (2013) Slow-developing Catastrophic Risks.[https://www.irgc.org/risk-governance/preparing-for-future-catastrophes/]
The Lancet (2017) Editorial. The Lancet 389, p. 764.
WEF, World Economic Forum (2020) Nature Risk Rising : Why the Crisis Engulfing Nature Matters for Business and the Economy. http://www3.weforum.org/docs/WEF_New_Nature_Economy_Report_2020.pdf
WEF 2022, The Global Risks Report 2022, 17th Ed, https://www3.weforum.org/docs/WEF_The_Global_Risks_Report_2022.pdf

2 novembre 2022

Article publié ou modifié le

8 novembre 2022