Résilience des blés vêtus

Thèse de Sofia Correa : Comment la culture des blés vêtus peut-elle contribuer à la résilience et à l’autonomie alimentaire du territoire Lyonnais ?

Encadrement : Marie-Thérèse Charreyre (IMP, Lyon), Olivier Hamant (RDP, Lyon)

Financement : bourse de l’école urbaine de Lyon

Partenaires (non exhaustif) : CRBA, ISARA, ITAB, 6 paysans-boulanger, chefs cuisiniers

Le modèle agricole industriel repose sur une quantité réduite de variétés génétiquement homogènes. Chez les blés, de nombreuses espèces ont contribué à l’alimentation humaine depuis leur domestication, mais seules certaines lignées pures de blé tendre (Triticum aestivum) et de blé dur (T. durum) sont aujourd’hui largement répandues (Dinu et al., 2018). Néanmoins, elles sont peu robustes face à des changements de climat (Challinor et al., 2014), ont de faibles teneurs en micronutriments (Bencze et al., 2020), et sont à l’origine d’intolérances (Rémésy et al., 2015).

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Il existe toutefois des céréales dites « anciennes » ou « marginales ». Délaissées par l’agriculture industrielle, celles-ci ont échappé à la sélection associée (Dinu et al., 2018). Ainsi, elles ont conservé des traits de résistance, une diversité génétique permettant leur adaptation et des propriétés nutritionnelles intéressantes (Bencze et al., 2020 ; Dinu et al., 2018). De nombreuses variétés de petit (T. monococcum), moyen (T. dicoccum), et grand épeautre (T. spelta), étroitement apparentées aux blés tendre et dur, font partie de ces céréales. Aujourd’hui cultivées à petite échelle, elles apparaissent comme de bons candidats pour restaurer une certaine biodiversité au sein des blés.
Ce projet de thèse a pour ambition de clarifier l’intérêt des blés vêtus (petit, moyen et grand épeautre) dans le développement de systèmes agroalimentaires autonomes, résilients et fournissant des produits de haute qualité nutritionnelle en région Lyonnaise. Pour cela, la robustesse et les propriétés nutritionnelles de variétés paysannes de blés vêtus cultivées en agriculture biologique seront étudiées, à travers la problématique suivante : Comment la culture des blés vêtus peut-elle contribuer à la résilience et à l’autonomie alimentaire du territoire Lyonnais ?

Article publié ou modifié le

3 novembre 2021