Enfin ! Le Plan ressources pour la France
Dans le cadre de la loi de « transition énergétique pour la croissance verte » et « la contribution à la stratégie nationale vers l’économie circulaire », un groupe de travail « stratégie ressources » a été mis en place en février 2014. Le groupe a élaboré le « plan ressources pour la France » en avril 2017 [1] et réalise un travail d’alignement, d’articulation, de mise en cohérence et d’hiérarchisation des politiques publiques sectorielles sur un ensemble de ressources stratégiques. En particulier, il s’agit des stratégies nationales pour la bioéconomie, le bas carbone, de la mobilisation de la biomasse, en attendant l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie pour les sols, contraignante et efficace. Le plan est appelé à évoluer tous les 5 ans, travail confié à un groupe interministériel réunissant les ministères en charge de l’économie, de l’agriculture, de l’environnement et l’ADEME. Participez à la consultation, faites passez votre opinion.
L’Institut Michel Serres pour les ressources et les biens publics [2] œuvre depuis son lancement en 2012 sur deux axes :
- l’agriculture (par une approche intégrée « sols-eau-biomasse »), avec comme stratégie de réflection-action l’exception agricole et écologique couplée à la démocratie alimentaire [3] et
- la transition écologique et sociétale au niveau territorial (régional et sous-régional) [4].
Cette démarche pose le couple alimentation - agriculture au centre des politiques publiques en tant que matrice / socle de la santé publique : des défis globaux à relever en priorité.
Dans cet esprit, l’Institut Michel Serres soutien et insiste sur la nécessité de soutenir au plus haut niveau national et européen le programme iPES Food [5] pour sa démarche intégrée des politiques agro-alimentaires.
L’institut développe, dans l’environnement d’expertise pluri-disciplinaire de l’Institut des systèmes complexes (IXXI) à l’ENS de Lyon, des recherches alliant les méthodes du numérique, des sciences de la nature et les instruments juridiques dans la production d’outils d’évaluation et de suivi de la gestion intégrée des ressources territoriales (la comptabilité environnementale du bassin du Rhône, par exemple). Dans le registre juridique, cette recherche s’appuie sur les travaux du programme LASCAUX à Nantes [6] et de l‘Institut du droit de l’environnement (IDE, Lyon3) [7].
Au niveau de la formation, l’Institut a mis en ligne un ensemble de cours intégrant la problématique des rapports homme-nature et la gestion responsable des ressources [8]. L’agriculture et ses ressources constitue l’élément central de la formation.
L’articulation recherche-formation-société est assurée par un ensemble de compétences réunis depuis 2015 dans le réseau CapNat (capital naturel) [9].
Sur le plan international, L’Institut et le réseau CapNat suivent avec attention les travaux du Panel Ressources de l’UNEP, et la mise en œuvre et l’évolution du Ressource Management Act, loi suprême de la Nouvelle Zélande depuis 1991. Mais aussi l’initiative Safe Operating Space Treaty / Common Home of Humanity ( [10] ; qui réunit la démarche juridique et l’évaluation des limites planétaires) et la stratégie ressources de la Chine, inscrite dans son projet OBOR (nouvelle route de la soie et ses variantes géographiques).
Ioan Negrutiu, 12 juin 2017
13 juin 2017