Exception agricole - le bilan An 1
Synthèses, perspectives et recommandations
Réunis à Paris le jour de l’ouverture du Salon international de l’agriculture le 25 février 2017, le collectif "Sortons l’agriculture du salon" ou SAS (on pourrait aussi dire Save All Souls) a initié un mouvement qui a toutes les chance de faire date. La première raison est certainement à chercher dans un sentiment sociétal profond et qui s’amplifie, du local au global, et qui appelle à revoir nos systèmes de production, de consommation, de vie. Mais par où commencer ?
SAS fait une proposition simple et radicale à la fois. Il faut commencer le changement de logiciel avec la nourriture et donc avec l’agriculture et les paysans. L’agriculture paysanne et écologique.
En effet, les systèmes alimentaires sont des processus sociaux et écologiques à la fois, basés sur les cycles et les fonctions de la nature (dont font partie les agro-écosystèmes). Ils assurent les besoins journaliers vitaux des terriens, par lesquels passent des droits humains fondamentaux. La question agro-alimentaire est aujourd’hui le maillon le plus faible des défis globaux auxquels nous sommes confrontés. L’exception agricole et écologique s’inscrit dans ce contexte général.
Michel Serres a repris sa plume et levé sa voix pour parrainer l’initiative. Qui ne fait que traduire en actes citoyens ses écrits depuis la parution du Contrat Naturel. Olivier De Schutter, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour la sécurité alimentaire, dirige actuellement le programme "International Panel of Experts on Sustainable Food Systems" (iPES) de l’ONU.
Il a présenté le 25 février dans le cadre SAS le programme iPES sur les systèmes alimentaires.
Le programme peut fédérer les nombreuses initiatives "de la fourchette à la fourche" d’ici 2018.
A partir du 25 février, nous avons alimenté le site avec les informations permettant de retracer l’histoire du concept de l’exception agricole depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale. Dans la sphère politique, l’exception agricole fait son chemin : après l’Académie d’agriculture, l’Assemblée Nationale, l’intense campagne en Wallonie, le débat de la présidentielle l’a remis au goût du jour en 2017 dans le programme de Benoît Hamon (voir l’article de recensement sur l’exception agricole).
Nous partageons avec vous tous les travaux de la journée du 25 février, avec une triple analyse de ces rencontres dans le document ci-joint. Il est structuré comme suit :
(1) les comptes rendus des tables rondes et ateliers,
(2) la synthèse de ces travaux et
(3) une mise en perspective assortie des recommandations.
La suite n’est rien d’autre que la traduction de ces recommandations en actes, actions, initiatives. A suivre, donc, avec le FOOD Forum à Nantes, les 2-5 juin.
Télécharger le document de synthèse de la journée du 25 février 2017 - Sortons l’agriculture du Salon :
Ioan Negrutiu
9 mai 2017