Le Programme Lascaux, projet et publications

La science au service des sociétés en transition ou l’heureuse alliance entre les sciences juridiques et les sciences de la nature.

Commençons par ce paragraphe sur les droits de l’homme et l’Environnement, “Draft principles on Human Rights and the Environment” aux Nations Unis : "All persons have the right to a secure, healthy and ecologically sound environment. This right and other human rights, including civil, cultural, economic, political and social rights, are universal, interdependent and indivisible" [1]
On voit bien que ce texte renvoie aux rapports et liens entre les hommes et entre les hommes et la nature, mère-porteuse de nos ressources naturelles. Pour imaginer une transition sociétale et écologique centrée sur la production, l’accès et la gestion soutenables des ressources, y compris humaines, les travaux de recherches du programme Lascaux ont généré des outils particulièrement puissants.

Regards interdisciplinaires sur la sécurité alimentaire et les ressources naturelles : une recherche exposée dans deux livres collectifs

Présentation du programme Lascaux

Le programme Lascaux, dirigé par le professeur François Collart Dutilleul, est hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme à l’université de Nantes. Ses membres, des chercheurs de tous les continents, mènent des travaux de recherche en sciences sociales sur l’adéquation entre les ressources naturelles et les besoins fondamentaux des populations.

De 2009 à 2014, le programme Lascaux était financé par le Conseil Européen de la Recherche afin d’étudier et diffuser le droit européen de l’alimentation mais aussi d’analyser juridiquement la situation agricole et alimentaire mondiale afin de formuler des propositions d’évolution du droit orientées vers la prévention des crises alimentaires et sanitaires, le développement durable de l’agriculture, la sécurité alimentaire dans le monde et le rééquilibrage du commerce entre le Nord et le Sud.
C’est dans ce cadre qu’ont été publiés le « Dictionnaire juridique de la sécurité alimentaire dans le monde » et les deux volumes de l’ouvrage « Penser une démocratie alimentaire ».
Il s’agit dans les deux cas d’ouvrages collectifs et interdisciplinaires.

Le Dictionnaire

Une centaine de chercheurs ont participé à la rédaction du « Dictionnaire juridique sur la sécurité alimentaire dans le monde ». Une aventure scientifique de près de 5 ans pour laquelle juristes, économistes, sociologues… ont mis à contribution leurs compétences.
L’objectif de l’ouvrage est de présenter de manière claire et cohérente, pour des juristes et pour des non juristes, les problématiques juridiques liées à la sécurité alimentaire au sens de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), c’est-à-dire l’accès de toutes les personnes à une « alimentation suffisante, sure et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires […] »
Cet ouvrage original ne se présente pas comme un dictionnaire au sens classique du terme. Il comporte plus de 200 entrées qui balayent les problématiques agricoles et alimentaires « de la fourche à la fourchette ». Sont ainsi abordées les questions liées qualité sanitaire et santé humaine, à la propriété intellectuelle, à l’accès à la terre et aux ressources naturelles, aux droits de l’Homme, etc. Un index ainsi que des renvois à la fin de chaque entrée permettent de naviguer dans l’ouvrage.
Références :
Dictionnaire juridique de la sécurité alimentaire dans le monde, sous la direction scientifique de François Collart Dutilleul et coordonné par Jean-Philippe Bugnicourt. Paru aux éditions Larcier en 2013.
Pour commander cet ouvrage.

Penser une démocratie alimentaire

Dans Penser une démocratie alimentaire, plus de 80 chercheurs (juristes, économistes, biologistes, écologues…) et représentants de la société civile analysent les conditions et les enjeux de la démocratie alimentaire et de la préservation des ressources naturelles. Le premier volume de l’ouvrage rassemble des contributions autour de trois grands thèmes :

  • L’accès des paysans aux moyens de production et aux ressources naturelles
  • La sécurité alimentaire entre échelle mondiale, échelle nationale et échelle locale
  • Les droits fondamentaux des mangeurs-consommateurs-citoyens

Le deuxième volume met en avant des analyses et des réflexions autour de l’impact des transitions écologique, sociétale et alimentaire et des innovations techniques. Il amorce une réflexion sur l’ajustement des ressources naturelles avec les besoins alimentaires, et au rôle des politiques publiques.
Résolument interdisciplinaire, donnant la parole aux scientifiques mais aussi aux acteurs de « terrain », Penser une démocratie alimentaire « n’a pas vocation à présenter un système complet et raisonné de droit international qui se suffirait à lui-même. Mais il réunit un ensemble de repères, de regards et de propositions tournés vers la prééminence de chaque personne et de chaque communauté, celle de la décision politique et du vivre ensemble, celle des besoins fondamentaux des populations du monde ».

Références :
Penser une démocratie alimentaire vol. 1 & 2, sous la direction scientifique de François Collart Dutilleul et coordonné par Thomas Bréger. Paru aux éditions Inida en 2013 et 2014.

Pour commander les ouvrages.

Article publié ou modifié le

12 janvier 2015