Vivement 2050, programme pour une économie soutenable et désirable

Initialement publié par et pour les Nations Unies, dans sa version originale, cet ouvrage est paru en français en 2013 aux éditions les petits matins, en coédition avec l’Institut Veblen.
Sous la direction de Robert Costanza, avec Ida Kubiszewski, Gar Alperovitz, Juliet Schor, Herman Daly, Tim Jackson, Peter Victor, Johua Farley et Carol Franco.

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Les auteurs y proposent un nouveau modèle économique

  • 1) Notre économie matérielle est intégrée dans une société elle-même assimilée à notre système écologique de soutien de la vie. Alors, pour comprendre et gérer correctement notre économie, nous devons avoir au préalable une parfaite compréhension de l’ensemble du système écologique et de ses interconnexions.
  • 2) La croissance et le développement ne vont pas toujours de pair. Un véritable développement doit être défini en termes d’amélioration du bien-être soutenable, et non uniquement en termes d’augmentation de la consommation matérielle.
  • 3) Un juste équilibre doit être trouvé entre actifs naturels et humains d’une part, et la fabrication d’actifs produits d’autre part. Le capital est un patrimoine qui nous vient du passé et qui contribue au bien-être des générations présentes et futures.
    L’économie écologique est la seule voie qui permette à l’humanité de rester dans les limites de l’espace de fonctionnalité sécurisé de la planète. Nous devrons stabiliser le niveau de population, partager plus équitablement les ressources, le revenu et le travail. Nous devrons créer de meilleurs indicateurs du progrès, réformer les systèmes fiscaux de façon à taxer ce qui est « mal » et non les biens, et favoriser les innovations technologiques dédiées au bien-être et non plus à la croissance. Enfin nous devons nous détourner de la culture de la consommation. En résumé, nous devons entreprendre une refonte totale de notre système. Nos propositions ne sont en rien un fantasme utopique, c’est le statu quo qui relève aujourd’hui de l’utopie.
    (...)

Les systèmes complexes comme le nôtre présentent souvent des changements rapides et non linéaires, d’où les conséquences incertaines du réchauffement climatique. Les preuves du recul des forêts tropicales ne cessent de s’accumuler.
Voici les neuf secteurs pour lesquels la définition de limites planétaires s’avèrent urgentes : le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, l’excès de production d’azote et de phosphate, la diminution de la couche d’ozone, l’acidification des océans, la consommation mondiale d’eau douce, la pollution de l’air et la pollution chimique. D’après Johan Rockström, l’humanité aurait déjà franchit trois de ces limites, elle serait en train de se rapprocher à grand pas de plusieurs autres.

(...)

Les humains font partie intégrante de la nature. Si la nature peut exister sans capital bâti, l’inverse n’est pas vrai. Il existe de ce fait une hiérarchie fondamentale entre les capitaux qui limite le degré de substituabilité entre le capital bâti et le capital naturel. En conséquence, il est impossible d’envisager le capital bâti et le capital naturel comme de parfaits substituts. Il serait plus judicieux de considérer ces capitaux comme complémentaires plutôt que comme substituables.

Trouvez l’ouvrage sur le site des Editions Les petits matins

Article publié ou modifié le

17 février 2014