Penser une démocratie alimentaire - du 25 au 27 novembre, rencontres internationales à Nantes

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Durant cinq années, les chercheurs du programme européen Lascaux (principalement juristes, mais aussi économistes, géographes, historiens…) ont analysé les causes notamment juridiques de l’insécurité alimentaire dans le monde.

Les 25, 26 et 27 novembre

Lascaux présente des propositions pour contribuer à mieux nourrir l’Humanité. Ces propositions s’appuient sur la certitude qu’une amélioration de la sécurité alimentaire n’est possible que si les personnes sont mises au cœur du système agroalimentaire comme des lois et des traités internationaux qui le gouvernent : c’est tout l’enjeu de la « démocratie alimentaire ».

Au programme de ces Rencontres internationales : des tables rondes, des expositions photos, des conférences, des posters, des films avec débat… En présence de chercheurs, de représentants de la société civile et d’organisations internationales du monde entier. Avec le regard de grands témoins, et notamment d’Olivier De Schutter (Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation), Michel Serres (philosophe, historien des sciences) et Dacian Ciolos (Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural).
Le 27 novembre, l’Institut Michel Serres, partenaire de l’évènement, organise une table ronde intitulée "les enjeux écologiques, alimentaires et démographiques de l’exploitation des ressources naturelles".

Voir le site des rencontres : http://www.lascaux.univ-nantes.fr/

Les propositions LASCAUX

Les recherches du programme Lascaux aboutissent à des propositions. Certaines visent à faire évoluer le droit international avec l’objectif d’améliorer la sécurité alimentaire dans le monde, c’est-à-dire l’accès de chaque personne à une alimentation suffisante, saine et choisie.

Parmi ces propositions, deux prennent la forme de conventions internationales : la première a pour objet la mise en œuvre d’une « exception alimentaire » pensée sur le modèle de l’« exception culturelle » ; la deuxième vise à infléchir les règles du commerce international des produits agricoles dans le sens de ce que 53 pays avaient décidé de faire, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en adoptant et en signant la Charte de La Havane en mars 1948.

Une troisième proposition concerne l’encadrement des investissements internationaux dans la terre des pays du Sud, susceptibles de constituer tout autant un outil de développement pour ces derniers qu’une menace pour la sécurité alimentaire des populations locales dont l’espace de vie se trouve ainsi souvent accaparé au mépris de leurs droits et de leurs intérêts.

À ces premières propositions viendront s’en ajouter d’autres, qui seront diffusées prochainement.

Article publié ou modifié le

19 novembre 2013